Le marché suisse est ouvert aux produits agroalimentaires italiens et les apprécie beaucoup, à tel point qu’il est le cinquième marché de destination au monde pour les produits agroalimentaires Made In Italy. La population a un pouvoir d’achat élevé et est prête à acheter des produits, même très chers, pour autant qu’ils répondent aux normes d’authenticité et de qualité correspondantes. Ceux qui sont sur le point d’évaluer la Confédération suisse comme lieu d’exportation de leur marque doivent se préparer à des négociations longues et transparentes, préparer un business plan à moyen terme, inclure une analyse de la demande suisse et identifier des importateurs et des transitaires fiables et autorisés.

Plus que des inconvénients, il convient de parler de limitations principalement liées aux douanes et aux droits qui s’appliquent au prix des marchandises franchissant la frontière. La Suisse n’étant pas membre de l’Union européenne, elle n’est pas soumise aux directives du marché libre auxquelles les fabricants italiens sont plus habitués à se confronter. D’autres limites s’appliquent également aux quantités exportables et à la nécessité d’être en possession d’un PGI (permis général d’importation). Avant de promouvoir le produit auprès du restaurateur, du détaillant ou du particulier, il est conseillé d’établir un partenariat avec un importateur local, c’est-à-dire un importateur qui est effectivement autorisé à importer et à distribuer le produit.

À part le contact avec un importateur fiable, il existe de nombreux canaux et possibilités pour proposer votre vin sur le marché suisse. Par exemple, concentrez-vous sur les rencontres B2B avec des acheteurs potentiels et des acteurs sélectionnés du secteur. Cela donne également l’occasion de commencer une analyse préliminaire du marché qui permet au fabricant/exportateur de comprendre si le produit peut être apprécié par le marché, s’il existe des « concurrents directs », d’identifier les clients cibles appropriés; par la suite, il est impératif de promouvoir les étiquettes auprès du client final de manière directe, par le biais d’actions B2C, et indirecte (c’est-à-dire en impliquant les restaurateurs et les détaillants) : cela permettra de mettre rapidement le produit sur le marché en le transmettant à un segment de la population qui est déjà préparé.