Opportunités pour l’exportation du Made in Italy en Europe : un nouvel horizon pour les régions italiennes
Avec l’imposition de droits de douane entre 22 et 25 % par le gouvernement américain sur les produits européens, une nouvelle ère s’ouvre pour les affaires, et de nombreuses opportunités s’offrent aux entreprises du Made in Italy en regardant vers les marchés voisins.
Il est possible d’étendre son activité en renforçant la présence des excellences italiennes dans des pays comme la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, la France et la République tchèque. La campagne de communication lancée par la Chambre de Commerce italienne pour la Suisse se concentre précisément sur cela. L’analyse des données ISTAT révèle une tendance claire des exportations italiennes vers les États-Unis et vers les pays susmentionnés, et cette perspective permet de mieux comprendre les dynamiques actuelles et les potentiels futurs.

Analyse des données d’exportation
En 2024, en général, l’exposition de l’Italie aux États-Unis (plus de 10 %) était similaire à celle de l’Allemagne, mais supérieure à celle de la France et de l’Espagne. De plus, l’année dernière, l’Italie a enregistré un large excédent commercial avec le marché américain, principalement déterminé par quatre grands secteurs manufacturiers :
• Mécanique (10,8 milliards),
• Alimentation-boissons-tabac (plus de 7 milliards d’euros),
• Textile-habillement-cuir (plus de 5 milliards d’euros),
• Automobile (6,1 milliards dont 3,5 dans le seul secteur des voitures).
L’exportation du Made in Italy vers les États-Unis est principalement constituée de ventes de produits pharmaceutiques, de voitures, de navires et de bateaux, de machines, tandis que parmi les principaux groupes de produits figurent également les ventes de boissons (surtout de vins), d’articles de mode et de design. Des biens qui pourraient également être partiellement absorbés par la demande en Suisse, en Espagne, en France, en Allemagne et en République tchèque, comme le montrent les témoignages des Secrétaires généraux des CCIE interviewés dans la vidéo .
Partons d’une considération de base : l’exportation italienne en 2024 a enregistré une valeur totale en euros de 623,5 milliards. De ce montant, celui vers les États-Unis s’élève à 64,8 milliards, soit 10,3 % du total exporté par l’Italie. Si nous comparons ce pourcentage à la somme de la valeur que représente l’exportation du Made in Italy vers les pays impliqués dans la communication de la CCIS, il en ressort ce qui suit :
• Allemagne : 71 milliards
• France : 62,3 milliards
• Espagne : 34,5 milliards
• Suisse : 30,1 milliards
• République tchèque : 8,2 milliards
Total pour 5 pays : 206,1 milliards, soit 33,5 % du total exporté par l’Italie. Un chiffre qui clarifie le poids et l’opportunité que les CCIE impliquées mettent sur la table.
En examinant en détail les graphiques proposés par l’ISTAT, nous obtenons une photographie nuancée des exportations de certaines régions et provinces italiennes vers les États-Unis et le reste du monde, et cela met également en évidence le type de produits et de secteurs qui ressentiront le plus les répercussions des droits de douane américains.

Quelques exemples :
L’Aquila (Abruzzes) : incidence de 67,22 % des exportations vers les États-Unis, les principaux produits exportés sont les articles pharmaceutiques, chimiques-médicinaux et botaniques, avec une valeur de 912.880.179 €.
Grosseto (Toscane) : 51,46 % des exportations sont destinées aux États-Unis, principalement des produits alimentaires, des boissons et du tabac pour une valeur de 236.942.534 €.
Isernia (Molise) : l’incidence des exportations est de 49,63 % et concerne principalement des produits chimiques d’une valeur de 79.629.556 €.
Gorizia (Frioul-Vénétie Julienne) : l’incidence des exportations est de 46,26 % et les moyens de transport sont le produit le plus exporté, avec une valeur de 977.973.713 €.
Sassari (Sardaigne) : 38,66 % soit 84.287.556 € pour l’exportation agroalimentaire.
Modène (Émilie-Romagne) : exporte principalement des moyens de transport pour une valeur de 1.735.281.313 €, et une incidence de 17,06 % vers les États-Unis.
Florence (Toscane) : l’exportation d’articles pharmaceutiques et chimiques en général représente 25,14 %, ce qui se traduit par 3.155.660.640 €.

Opportunités d’expansion en Europe
Face à de tels chiffres, la CCIS a décidé de concentrer son attention sur les régions et les secteurs particulièrement touchés, avec l’intention d’offrir des alternatives aux producteurs du Made in Italy non seulement en Suisse mais aussi sur les quatre autres marchés européens qui se sont joints à Zurich dans les activités de communication.
L’Émilie-Romagne, la Sardaigne, la Toscane et les Abruzzes peuvent donc saisir différentes opportunités :
1. Diversification des marchés : déplacer l’attention des États-Unis vers l’Europe peut aider à réduire la dépendance à un seul marché et à atténuer les risques associés aux droits de douane élevés ;
2. Valorisation des excellences : promouvoir les produits italiens, comme l’agroalimentaire, les machines et les articles pharmaceutiques, peut renforcer la valeur de l’exportation du Made in Italy en Europe ;
3. Collaborations et partenariats : établir des collaborations avec des distributeurs et des clients européens peut faciliter l’entrée sur les nouveaux marchés et augmenter la visibilité des produits italiens.

Conclusion
L’imposition de droits de douane élevés par les États-Unis représente un défi mais aussi une opportunité pour les régions italiennes d’étendre davantage leur activité vers l’Europe avec l’aide des CCIE de Madrid, Marseille, Munich, Prague et Zurich.

 

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